L’Observatoire français des atteintes à la liberté de la presse (Ofalp) est une initiative lancée en novembre 2023 par un collectif de journalistes venus de tous horizons. Il entend recueillir, récolter, trier et rendre publiques les situations où des journalistes ont été empêchés de faire librement leur travail, entravant le droit à être bien informé dont dispose chaque citoyen.

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Pourquoi l’Ofalp ?

Notre constat

Concentration des médias, censures, procédures-baillons, licenciements abusifs, intimidations, convocations par la DGSI, perquisitions, gardes à vue, violences verbales ou physiques… : la liberté de la presse est attaquée de toutes parts. 

Les atteintes évoquées dans les médias sont-elles des cas isolés, ou forment-elles une tendance de fond ? Certains secteurs d’investigation ou certains titres sont-ils plus concernés que d’autres ? Émanent-elles davantage des entreprises, d’individus isolés, de l’État ? Sont-elles plus nombreuses aujourd’hui qu’hier ?

Impossible à dire, car aucun organisme ne recense de façon exhaustive ces atteintes sur le sol français. 

En partant de ce constat, un collectif de journalistes a décidé de créer un observatoire chargé de recueillir, trier, analyser et rendre public ces atteintes, qui sont autant d’entraves à la liberté d’exercer des journalistes, qu’à celle des citoyens d’être bien informés.

Est-il nécessaire de rappeler que la presse est un contre-pouvoir indispensable au fonctionnement de la démocratie, sans lequel de nombreuses affaires d’intérêt public n’auraient jamais vu le jour ? 

  • Sans révélations sur les conditions d’accompagnement de nos aînés dans les Ehpad, pas de commission d’enquête parlementaire, ni de grand débat public.
  • Sans révélations sur l’affaire Cahuzac, pas de création du Parquet national financier (PNF).
  • Sans affaires LuxLeaks, Panama Papers et autres scandales fiscaux, pas d’initiatives européennes contre la fraude et l’évasion fiscale ou le blanchiment d’argent, pas de liste noire des paradis fiscaux.
  • Sans le projet Pegasus, pas de commission d’enquête sur l’utilisation des logiciels espions dans l’Union européenne.
  • Sans enquêtes attestant de violences d’unités de la BRAV-M, de la Bac ou de la gendarmerie, pas de débat sur les techniques de maintien de l’ordre.
  • Sans obstination journalistique face à l’omerta de l’industrie agro-alimentaire bretonne, pas de révélations sur les dangers mortels de la pollution aux algues vertes.

L’Observatoire français des atteintes à la liberté de la presse (Ofalp) entend recenser de manière indépendante tout ce qui a pour but d’empêcher ces informations capitales d’émerger et d’arriver jusqu’à vous, jusqu’à nous tous. 

Il s’agit de créer la première base de données du genre en France et de la rendre accessible au public, tout en garantissant l’anonymat des journalistes ainsi qu’aux lanceuses et lanceurs d’alertes quand il est nécessaire. 

Dans le climat de défiance qui règne vis-à-vis de la presse et du travail journalistique aujourd’hui, l’exercice de transparence de l’Observatoire doit contribuer à restaurer la confiance avec les citoyens et les citoyennes.

Nos objectifs

  1. Recueillir, recenser et publier des données fiables concernant les entraves et atteintes à la liberté d’informer et d’être informé, accessibles à tous. 
  2. Rédiger, publier et diffuser un rapport annuel documentant et analysant les atteintes recensées en France au cours de l’année écoulée, afin de contribuer aux actions de plaidoyer en faveur de la défense de l’accès à l’information et de la protection de la liberté de la presse.
  3. Organiser des actions ou événements pour mettre en lumière les atteintes à la liberté d’informer et d’être informé. 

Comment nous aider ?

Tout journaliste, citoyen ou association peut adhérer à l’Ofalp sous réserve de payer une cotisation (5 €, 15 € ou 50 €) selon sa situation) et d'avoir signé la Charte de valeurs et le Règlement intérieur de l'OFALP. Vous serez alors intégré automatiquement à l'un des 3 collèges qui compose l'OFALP : le collège « journalistes », le collège « citoyens » et le collège « personnes morales ».

Si vous souhaitez vous investir personnellement dans l'Ofalp, de manière continue ou ponctuelle, et quel que soit le volume horaire concerné, vous pourrez demander à rejoindre l'un des nombreux groupes de travail thématique, pour donner de votre temps sur certains chantiers (recensement des atteintes, rédaction du rapport annuel, communication, évènementiel...)

Vous pouvez adhérer à l’Ofalp pour soutenir notre démarche et participer à nos travaux.